physiologie, épigénétique, neurosciences, épistémologie, philosophie
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dialogue réparateur : Forme de "dialogue" que le patient mène avec l’enfant-en-lui ou avec toute autre personne, très présente pour lui bien qu'absente physiquement. Ce type de dialogue est un élément clé de la thérapie primale. « Dans notre enfance, nous n'avons soit jamais pu, soit jamais eu le droit d'apprendre le dialogue. Peut-être même avons-nous dû le désapprendre. C'est pourquoi il nous faut à présent réapprendre le dialogue et nous y entraîner. Il est en effet essentiel, pour le progrès de notre thérapie, de nouer aussitôt que possible le dialogue avec nos personnes de référence actuelles et d'autrefois. Un vrai dialogue que nous menons à haute et intelligible voix, avec les personnes qui peuplent nos souvenirs. Un dialogue constitué de nos propos et des réponses de notre "interlocuteur" du moment. Nous tirons ces réponses de tout ce dont nous nous souvenons : attitudes, mimiques, gestes, remarques
et affirmations de cette personne ainsi que de nombreux détails que nous avons jadis
enregistrés et emmagasinés automatiquement, sans avoir pu à l'époque assimiler consciemment ce "matériel". Muni de ce moyen de clarification des situations présentes et d'analyse des situations de notre enfance, nous devenons à proprement parler l'avocat de l'enfant qui est en nous.
Grâce à l'introduction dans ce dialogue de notre point de vue d'adulte, grâce au face-à-face critique qui nous permet de corriger les erreurs de jugement commises autrefois par les adultes et leurs idées fausses, nous libérons l'enfant qui est en nous de sentiments de culpabilité inconscients et infondés. Il nous est maintenant possible d'oser, sans nous mettre en danger, la confrontation avec nos anciennes personnes de référence. Il nous est enfin permis de mener des discussions jusqu'au bout et de laisser mûrir en nous des réactions salvatrices qui, à l'époque, nous étaient impossibles ou interdites. Ainsi, avec le temps, nombre d'opinions que nous conservons encore sur les autres et sur nous-même vont se transformer en connaissances véritables. » (Stettbacher, 1990, op. cit.).