Glossaire

Définitions complémentaires

physiologie, épigénétique, neurosciences, épistémologie, philosophie

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plasticité neuronale : Terme par lequel on désigne le fait que notre système nerveux central et, par voie de conséquence, nous-mêmes sommes façonnés par notre expérience. Structure et fonction des cellules nerveuses et de leurs connexions au sein du système subissent de constants remaniements. Ceux-ci sont le reflet des fonctions de mémoire, à plus ou moins long terme, de tout ce que vit le sujet dans l'instant, et des fonctions d'intégration de cette expérience du présent à l'expérience acquise pour former un tout qui évolue. Un tout qui s'affine et s'affirme au gré des acquisitions, remises en question et réajustements successifs. On peut avoir envie, aujourd'hui, de remplacer ce qui naguère était appelé le "modèle interactif" du vivant (pour désigner le fait que l'expression du programme génétique est modulée par les interactions avec l'environnement) par un modèle radicalement nouveau ou prétendu tel. Ce "modèle de la plasticité" veut souligner qu'il y a combinaison, ou intersection du génétique et de l'expérience. Il résulte simplement d'une meilleure prise de conscience de l'importance centrale des fonctions de mémoire et d'intégration dans la naissance de la personnalité. La plasticité, au demeurant, est une caractéristique de tous les composants de notre personne. Par exemple, le système de cellules qui assure nos fonctions d'immunité acquise est caractérisé par sa plasticité au même titre que notre système nerveux. Tout comme nos cellules nerveuses sont affectées par nos multiples expériences sensorielles, nos cellules immunitaires sont littéralement façonnées par l'expérience que constitue notre contact intime, au cours du temps, avec des milliers de structures chimiques d'origine extérieure à nous-mêmes. Ces contacts sont à notre système immunitaire ce que les stimulus extéroceptifs sont à notre système nerveux. De même, du fait que notre système immunitaire reconnaît, à leur contact, les structures chimiques produites par notre propre organisme, ces dernières sont à ce système ce que nos stimulus intéroceptifs sont à notre système nerveux. Qu'il s'agisse de contacts avec nos propres protéines ou de stimulus en provenance de notre propre organisme, leur rôle est partie intégrante du bon fonctionnement de l'ensemble. Mais lorsque dans certaines conditions encore mal comprises ces contacts sont pris pour des contacts avec des protéines étrangères à l'organisme (maladie autoimmune), ou lorsque des stimulus endogènes sont pris pour des stimulus exogènes (psychose), le fonctionnement de l'ensemble s'en trouve gravement altéré.

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