"Pourquoi la souffrance"

Schéma de base de la vie

Le trop plein de souffrances, les tortures et le sentiment d’abandon, avant, pendant et après la naissance, mettront obstacle, notre existence durant, à notre aptitude à vivre, et nous priveront de la joie de vivre.

Dans le cours de la vie, chaque excitation suscitera à l’insu de l’intéressé une réminiscence de la brutalité de la naissance, qui influera sur chacune de ses actions. La base de la vie - une torture ? Hélas oui, bien trop souvent. Cette torture, chacun de nous la vit différemment, mais les réactions latentes, le poids, les difficultés qui en résultent n’en exerceront pas moins - à des degrés divers - leurs effets pernicieux tout au long de l’existence.

Comment un homme (ou une femme) accablé d’une lourde surcharge émotionnelle pourrait-il mener une vie normale, autonome ? Il souffrira, et on lui collera une étiquette : "névrosé", "psychopathe" ou autre, parce que personne ne peut ou ne veut comprendre ce qui se passe. Tout ce qu’il entreprend signifiera à ses yeux : danger. Ses efforts ne peuvent être qu’avant-coureurs d’une catastrophe, et le malheureux est déjà à deux doigts de perdre conscience. Au lieu d’aimer la vie, il la subira. Il ne pourra adhérer ni "au monde", ni à lui-même. Presque tout lui est cause de tourment et suscite une opressante angoisse. Sur cette vie-là règne un tyran : la crainte.

Toutes sortes de surcharges émotionnelles peuvent être à l’origine de réactions latentes négatives. Par exemple, tout ce qui est lié au désir entraînera de l’angoisse ou des craintes. Si l’on s’est senti douloureusement bloqué dans le corps maternel, il en résultera le sentiment latent d’une "interdiction de passer", d’un verrouillage, qui mènera à l’évitement, voire au refus, dès que survient le désir de bouger. Si une tétanisation se produit lors de la naissance, il en subsistera une tendance à "faire le mort", à se rigidifier, à s’interdire de respirer, particulièrement face à un danger. Si l’anesthésie, l’endormissement ont constitué le moyen de se protéger de l’intolérable, cela favorisera ou suscitera de brusques et invincibles accès de sommeil. Si l’enfant a aspiré à ne plus rien sentir, cela incitera plus tard à fumer : le tabac, c’est bien connu, est un stupéfiant et en même temps un moyen de lutter contre le stress. Si la douleur a été longue, que des complications sont survenues au cours de l’accouchement, ou encore l’incompétence et l’insensibilité d’un accoucheur, autant de sources de tortures pour l’enfant, cela aura pour conséquences des auto-anesthésies (plus ou moins prolongées selon les cas) dont l’action peut persister des mois, des années, voire des décennies durant. De plus, la position latente de défense contre la souffrance rend impossible une détente complète, aussi bien sur le plan physique que psychique.

jks

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