Auguste Chinet / Jacqueline EtterIntro
Le cadre culturel
sciences fondamentales, référence
Dans notre monde occidental, certaines personnes expriment leur mal-être en disant qu’elles se cherchent, ou même qu’elles cherchent une raison de vivre. Pourtant, dans le mal-être, on est très loin de toute rationalité. Pas plus qu’il ne peut répondre au pourquoi de son existence, l’homme ne peut vivre sur la base de la raison. Cela, la personne qui souffre dans son âme ne le sait que trop. Il ne s’agit donc pas pour elle de se construire une quelconque raison de vivre, mais bien d’accéder au goût de vivre.
Les moyens par lesquels le patient peut atteindre un tel but sont, encore une fois, davantage dans ses mains que dans celles du thérapeute. Ce dernier, toutefois, continue de forger sa conviction au fil des acquis des sciences fondamentales du vivant, en particulier ceux de l’épigénétique (Francis R C, 2011, Darnell J RNA, 2011). Que ces éléments rendent toute forme d'ésotérisme superflue suscite chez beaucoup de profanes une réaction de méfiance. Une attitude défensive les pousse souvent à associer le point de vue scientifique à de l’étroitesse d’esprit, voire à du dogmatisme. Pourtant, celles et ceux que leur liberté incline à saisir les occasions que leur offrent quelques vulgarisateurs dignes de ce nom découvrent vite l’ampleur du malentendu. Un malentendu que le journalisme et certains médias, soit dit en passant, contribuent largement à perpétuer. Mais surtout ils ont la surprise de constater que les éléments de réponse au "comment" du vivant favorisent une façon de voir le monde où toute activité créatrice est non seulement naturelle mais fondatrice (Miller G, 2000) et où le côté réducteur de toute théorie n’est que banale évidence.
Chaque fois que l’un ou l’autre de ces éléments est susceptible d’éclairer la poursuite de son travail, le patient en est informé par le thérapeute.